30 mai 2018 — Une autre étape a été franchie dans la récupération alimentaire au Québec, en juin 2016, lorsque trois jeunes entrepreneurs québécois ont créé Bouchées Maltées. Cette entreprise fabrique des biscuits dont les chiens raffolent.
Ils sont essentiellement élaborés avec des drêches issues d’activités brassicoles. Pour l’heure, Bouchées Maltées s’apprête à entrer dans une nouvelle phase qui lui permettra d’accroître sa production.
Mettre fin au gaspillage
Après avoir gaspillé d’énormes quantités de drêches qui se sont retrouvées à la poubelle, en raison d’une bière artisanale que les trois hommes brassaient à la maison, il fallait trouver un prétexte pour récupérer cette ressource. « Une fois ces biscuits créés, nous les avons testées sur les chiens de nos amis, se rappelle Olivier La Barre, cofondateur des Bouchées Maltées avec ses associés Maxime Mercier et Benoit Pouliot. La réponse a été unanime. Tous les ont adorés, ce qui nous a incités à nous lancer en affaires. »
Mais au fil du temps, et compte tenu d’une certaine expansion, les drêches récupérées ne suffisaient plus à la tâche. Il a donc fallu se tourner vers ceux qui les utilisent en plus grande quantité. Plusieurs microbrasseries ont répondu à l’appel, par exemple MaBrasserie, les Brasseurs du Moulin, Bedondaine & Bedons Ronds.
Depuis décembre dernier, une autre belle collaboration avec la Brasserie New Deal s’est avérée profitable. Ce brasseur est situé à proximité du lieu où sont préparés les biscuits, et en prime, les drêches de Boldwin qui y sont recueillies sont certifiées biologiques.
Du succès, mais…
Bouchées Maltées connaît un certain succès, toutefois, les stocks vendus sont insuffisants pour se consacrer entièrement à l’entreprise, avoue Olivier La Barre. Pour l’instant, lui et ses deux partenaires occupent un autre emploi à plein temps, en attendant que les affaires prennent leur véritable envol. Pour passer en deuxième vitesse, il faudra notamment décupler la distribution, et faire en sorte qu’un plus grand nombre de personnes soit informé de l’existence du produit.
« Nous cogitons sur l’idée d’une production automatisée, et sommes en discussion avec un partenaire pour améliorer le volet marketing du produit », annonce Olivier La Barre. Actuellement, les quelque 10 kilogrammes de biscuits fabriqués chaque mois sont faits à la main. L’entreprise peut compter sur une vingtaine de points de vente pour les écouler. Il y a fort à parier qu’à moyen terme, Bouchées Maltées pourra camper dans une niche enviable, et que la rentabilité finira par être au rendez-vous.
Les biscuits Bouchées Maltées sont notamment disponibles aux points de vente suivants :
— Animal Vert, l’Épicerie pour animaux (Villeray, Plateau Mont-Royal et Mile-End);
— Wouf Zone;
— MaBrasserie (Montréal);
— La Voûte du malt (Trois-Rivières);
— Toilettage L’Ami D’Orami (Belœil);
— Animalerie La FINE Griffe (St-Hyacinthe);
— Brasserie New Deal (Boucherville);
— Toilettage d’animaux — Salon Spawzzz (Chambly);
— Le restaurant L’Escale (Sainte-Catherine);
— Toutou et Minou (Longueuil).
Photos: Courtoisie Bouchées Maltées
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