Par Louis-Claude Thibeault
20 juillet 2015 — Dans le premier épisode des aventures de Tissa, cette chatte Balinaise arrive dans un foyer d’adoption. Effarouchée, elle n’a qu’une idée en tête: se planquer dans une cachette pour fuir ses nouveaux maîtres adoptifs.
Je regardais partout pour voir où je pourrais aller me cacher, mais elle me retenait dans ses bras; impossible de lui échapper. Quelques minutes plus tard, elle m’a déposée par terre et elle est sortie de la pièce. Là je me suis dit : « Voilà ma chance ». J’ai fait le tour de la pièce à la recherche d’une cachette, mais je n’en trouvais pas. Je me suis cachée derrière la toilette. Rendue là, j’ai découvert deux ouvertures juste assez grandes pour moi. Il y en avait une autre plus bas, mais un tuyau obstruait l’entrée. Je n’avais pas suffisamment de place pour passer. Alors j’ai monté dans une des ouvertures et je m’y suis cachée.
La femme est revenue dans la pièce et m’a appelée par mon nom. « Si tu penses que je vais répondre », pensai-je en riant? Elle cherchait et cherchait, mais ma cachette était bonne. Là elle a paniqué et est allée chercher l’autre étranger. Ils se sont tous les deux mis à ma recherche. « Elle n’est pas sortie? », a demandé l’homme. La femme a répondu non. « Alors, elle ne peut être que derrière la toilette ». Mon cœur s’est alors mis à battre très vite. Je voyais une main qui tentait de me trouver, de me toucher, mais il n’y avait pas assez d’espace pour qu’elle puisse m’atteindre.
Bien cachée
En plus, cette main me cherchait dans l’ouverture du bas; là où je n’étais pas. Ils sont repartis pour revenir avec des lampes et un miroir. Je voyais le miroir chercher ma présence, toujours dans l’ouverture du bas. Je riais dans mes moustaches. Ils ont finalement conclu que j’étais sortie de la pièce pour aller me cacher ailleurs. Ils sont partis en laissant la porte ouverte.
Je ne les ai pas revus. Je les entendais, deux étages plus bas, faire un vacarme avec des aspirateurs. Je les ai entendus dire qu’il y avait un dégât d’eau au sous-sol. Quand tout a été fini, tout le monde est monté se coucher. J’ai longuement attendu pour être sure qu’ils s’étaient tous endormis. Puis je suis sortie prudemment. Sans bruit, j’ai visité un peu l’étage en prenant soin de ne pas les réveiller.
Tissa court toujours
Le jour s’est levé et j’ai dû chercher un autre endroit pour me cacher. C’est bien les divans. Il y en avait un à l’étage et je me suis dit que si ça avait fonctionné en bas, ça devrait fonctionner en haut. Les chats se sont levés. Je les ai vus passer tout près. La femme s’est levée aussi et est descendue pour servir le déjeuner aux chats. Aussitôt après, elle s’est mise à ma recherche et en remontant l’escalier, elle m’a vue sous le divan.
La femme a immédiatement réveillé l’homme qui dormait encore. Ils se sont mis à deux pour me déloger de là. Quelques secondes plus tard, j’étais de nouveau prisonnière de la salle de bain. Ils sont venus tour à tour, aux heures, pour tenter de m’amadouer. Chaque fois qu’ils me prenaient dans leurs bras, je tremblais de tout mon corps. Je réussissais quand même à ronronner un peu pour montrer qu’ils avaient la bonne attitude envers moi. Quand j’arrivais à me libérer, je retournais me cacher derrière la toilette. Pour m’empêcher d’y retourner, ils sont allés chercher des matériaux afin de boucher les ouvertures derrière la toilette. Je n’avais plus d’endroits pour me cacher.
Une boîte comme refuge
Comme prix de consolation, ils ont mis un petit tapis dans la douche et l’homme est arrivé avec une grosse boite dans laquelle il avait créé une petite porte. J’avais une nouvelle cachette. Il y avait même une serviette douillette sur laquelle je pouvais me coucher. J’étais bien dans le noir, mais ça n’a pas duré. La femme a soulevé le couvercle de la boite et l’a laissé entrouvert. Un peu plus tard, l’homme est venu dans la pièce accompagné d’un des chats qui m’a craché dessus. Ils sont repartis pour revenir régulièrement, toujours dans le but de m’amadouer. Mais je ne cèderai pas.
Quand le soleil s’est couché, ils sont venus me chercher. Ils m’ont amenée en bas et la femme m’a retenue sur ses jambes. Il y avait du feu qui éclairait la pièce et le bois faisait des craquements dans les flammes. J’ai fait semblant de me calmer et quand elle a enlevé ses mains de sur mon dos, j’ai sauté et j’ai couru me cacher sous le divan. De ma cachette, je les ai entendus dire qu’ils allaient m’enrouler dans une petite couverture rose et me coucher sur le divan, à leur côté, pendant qu’ils regarderaient la série Downton Abbey. Je ne sais pas de quoi ils parlent, mais j’ai bien l’intention de rester ici sous le divan.
À suivre…
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