30 janvier 2015 – Le gouvernement de la Colombie-Britannique a décidé d’en finir avec environ 184 loups gris qui vivent sur son territoire. Il les fera abattre par des hommes armés de carabines à bord d’hélicoptères, pour protéger des populations de caribous en voie d’extinction.
Les groupes écologistes ont vivement réagi à cette annonce émise par voie de communiqué. Selon Ian McAllister, qui travaille au sein de l’organisation écologiste Pacific Wild, les loups ne sont pas responsables du déclin de la population des caribous. C’est plutôt l’homme qui est pointé du doigt pour expliquer cette situation.
Ian MaCllister estime que le gouvernement de la Colombie-Britannique n’a rien fait, depuis 10 ans, pour protéger l’habitat des caribous, grugé par les industries pétrolières et forestières, ou par la pratique d’activités telles la motoneige.
De son côté, le gouvernement admet que la reconstruction de l’habitat du caribou est primordiale, mais il ajoute, du même souffle, “qu’il ne peut répondre aux besoins vitaux des hardes à court terme”. Les méthodes traditionnelles (ex.: la chasse et le piégeage) n’ont pas permis la réduction du nombre de loups. Au contraire, elles ont contribué à disperser les meutes et à accroître la prédation à l’égard des caribous.
Dans les monts Selkirk, ces animaux se déplacent librement entre le sud-est de la Colombie-Britannique et certains États américains. Leur population y est passée de 46 en 2009 à 16 en 2014, raison pour laquelle quelque 24 loups seront abattus dans ce secteur, d’ici la fonte des neiges. Le gouvernement veut également abattre entre 120 et 160 loups dans le nord-est de la province, où ils sont aussi responsables du déclin de quatre hardes de caribous.
Montréal, 30 janvier 2015
Photo: joseppittner
Source: Agence France Presse
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