Par François G. Cellier
13 mars 2015 – Les animaux sont plus que jamais abandonnés pendant la période des déménagements. La SPCA de Montréal en accueille trois fois plus dans son refuge. En fait, le nombre d’animaux y passe de 600 à 1600 par mois.
Le manque de logements abordables pour les accepter contribue, d’une certaine manière, à ce climat d’abandon massif au Québec.
Une pratique qui doit cesser
Cette situation n’est pas acceptable, pensent les dirigeants de la SPCA de Montréal, qui ont déployé des mesures afin d’aider à enrayer le fléau. L’une des façons d’y parvenir consiste à s’impliquer dans sa campagne Gardons les familles unies, qui s’oppose aux clauses “interdisant les animaux dans les baux résidentiels”.
Cette année, la campagne sera appuyée par la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé. Elle est assortie d’une pétition provinciale qui sera accessible en ligne, pendant les trois prochains mois, pour ensuite être déposée à l’Assemblée nationale par cette même députée. D’ici là, la SPCA de Montréal invite le grand public à aller y apposer sa signature.
Vers des mesures législatives?
La campagne Gardons les familles unies vise – pendant la période des déménagements – à prévenir l’abandon d’animaux de compagnie. La SPCA cherche, notamment, à faire adopter des mesures législatives”, lesquelles interdiraient aux propriétaires “d’inclure des clauses discriminatoires interdisant les animaux dans les baux résidentiels”.
Rappelons qu’actuellement, le Code civil du Québec “permet aux propriétaires de pénaliser les propriétaires d’animaux à la recherche de logements locatifs abordables”, rappelle la SPCA de Montréal. Cela affecte davantage les familles à faible revenu, dont les moyens financiers pour se loger sont plus limités. La France, la Belgique et la province de l’Ontario ont remédié à cette situation, en statuant que les clauses interdisant les animaux dans les baux résidentiels étaient “déraisonnables” et “injustes”. Elles ont donc été déclarées nulles et non avenues.
Photo: Dollar Photo Club/Ivonne Wierink
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