22 janvier 2017 — Les chats ont une personnalité unique. Leurs préférences et aversions ne sont pas nécessairement les mêmes, encore qu’au chapitre de la communication, tous ont des points en commun. Ce dialogue entre humains et félins, qu’il soit verbal ou non, est rendu possible grâce à une coexistence plus que centenaire.
Au fil du temps, les chats ont appris à communiquer avec les personnes qui se trouvent dans leur sillage, et vice-versa.
Les félins s’expriment quotidiennement au moyen de codes universels. « Il n’est pas rare qu’un chat suive son maître à la trace, ou qu’il fouine dans les sacs d’épicerie ramenés à la maison. Ces deux comportements représentent une forme de communication ainsi qu’une participation de vie », nous dit Natalie Robidoux, consultante en comportement félin et propriétaire de la chatterie éthique Sous le Saule, où sont élevés des chats Balinais.
Dénominateurs communs
En matière de communication, les chats ont d’autres dénominateurs communs. À titre d’exemple, un félin qui agite la queue de gauche à droite manifeste un mécontentement. Au contraire, si la queue est immobile et qu’elle frétille à la base, l’animal exprime une joie, par exemple celle d’être avec son maître.
Par ailleurs, certaines personnes sont persuadées qu’en rentrant chez elles, leur chat proteste, parfois, en raison d’une absence prolongée ou d’un retard. Il faut savoir que les félins sont des animaux qui ont une routine, voire des repères. Y déroger peut les faire réagir.
Les félins qui ont les oreilles dans le crin, c’est-à-dire qu’elles sont inclinées vers l’arrière, communiquent un malaise et un inconfort. En pareille situation, mieux vaut ne pas les approcher, car ils sont sur la défensive. De même, si le chat a les pupilles dilatées et qu’il est en position écrasée, au sol, c’est qu’il a peur. Et s’il crache (feuler), c’est notamment pour manifester un désaccord, indiquer un arrêt d’agir ou pour délimiter son territoire. Il faut respecter ces états d’être, à plus forte raison dans le cas d’un animal qui ne nous connaît pas, afin d’être en mesure de l’apprivoiser.
Mais au-delà du langage standard, qui permet à un chat et à son maître une communication limpide, l’animal exprime aussi des besoins qui lui sont propres. Les choses peuvent alors se compliquer. Comprendre une intention, une demande ou une insatisfaction peut devenir plus complexe.
Cassiopée, la capricieuse
Natalie Robidoux raconte que Cassiopée, l’une de ses chattes porteuses, refusait les endroits qui lui étaient proposés pour s’installer avec ses nouveau-nés. Aucun emplacement ne lui convenait, si bien qu’elle pérégrinait avec ses chatons d’une région à l’autre dans la maison, cherchant la zone de prédilection « J’ai fini par comprendre qu’il lui fallait la trouver elle-même, et que mon intervention ne servait à rien », explique Natalie Robidoux. Une autre chatte aurait probablement réagi différemment.
Une opinion sur tout
De son côté, l’auteure québécoise à succès, Chrystine Brouillet, a déjà eu un chat qui avait « une opinion sur tout », disait-elle. Il miaulait souvent en sa présence, comme s’il cherchait à dire quelque chose. Dans un cas semblable, si l’animal n’est pas souffrant ou qu’aucune nouveauté n’est venue perturber son quotidien, il communiquera forcément quelque chose d’autre. Mais quoi? Pour le savoir, il faudra préconiser l’approche dite « d’essais et d’erreurs ».
S’il miaule avec insistance en vous regardant dans les yeux, on peut le prendre dans ses bras pour voir si le chat obtient ce qu’il demande. Si ce n’est pas le cas, il faudra essayer autre chose. L’animal peut simplement avoir envie d’entendre son maître parler, car il désire avoir de l’attention.
« J’ai mal »
D’autres scénarios requièrent aussi d’être attentif, par exemple un chat qui a toujours aimé se faire caresser, mais qui devient subitement rébarbatif à ce rituel. Bien souvent, cette attitude indique une douleur et que l’animal souffre. Il faudra alors chercher la nature du mal en question, que ce soit un problème rénal, le déplacement d’une rotule, une hernie ou une morsure, pour ne citer que ces exemples.
Le propriétaire d’une chatte a raconté, un jour, que cette dernière s’installait très souvent sur lui, à la condition qu’il soit vêtu de pantalons en denim, l’unique tissu que l’animal supportait. Cela peut paraître surprenant, mais cette histoire est vraie. Tout ça pour dire que la communication entre les humains et les félins n’est pas une chimère. Mais comme tous les chats sont uniques, il faut chercher à les comprendre, afin d’établir une relation harmonieuse qui reposera sur le respect et la connivence.
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