3 mai 2017 – Sujet délicat à prendre avec des pincettes, le décès d’un animal domestique suscite divers questionnements. À tout le moins, il faudra songer aux considérations logistiques qui suivent cet événement d’une grande tristesse.
Les personnes endeuillées doivent disposer du corps du défunt, prévoir (possiblement) une cérémonie à sa mémoire et choisir l’urne funéraire adéquate, si désirée.
En pareille circonstance, pour que la dignité et la sérénité puissent être au rendez-vous, les personnes affligées ont besoin d’une écoute et d’une empathie indéfectibles. Les étapes qui suivent la mort ne doivent pas reposer sur une mécanique froide et indifférente, car dans bien des cas, le décès d’un animal est tout aussi douloureux que celui d’une personne, sinon plus.
Mourir dans la dignité
« Dans un premier temps, pour bien comprendre ce qu’est le deuil animalier, il faut l’avoir expérimenté soi-même. Je me suis retrouvée dans cet état plus d’une fois », raconte Chantal Cadorette, cofondatrice de Crémanimo, qui offre un service de crémation pour animaux domestiques à Bois-des-Filion et à Sherbrooke. « J’éprouve autant d’amour pour eux qu’à l’égard des humains qui m’entourent, ce qui justifie, à mon sens, que nos compagnons à quatre pattes soient traités dignement lorsqu’ils nous quittent », soutient-elle.
Il faut dire que l’idée derrière Crémanimo découle d’une expérience vécue en 2003, lorsque Chantal Cadorette a bénéficié d’un service de crémation privée pour sa propre chienne, Chloé. Cela lui a donné envie d’ouvrir un crématorium. L’idée correspondait en tous points à ses valeurs profondes. En résumé, cette entreprise est le fruit d’une histoire d’amour pour les animaux, mais plus encore, d’un désir d’offrir la compassion et l’empathie à des personnes éprouvées.
L’entreprise propose diverses options aux propriétaires d’animaux décédés, notamment la crémation assistée, pendant laquelle les personnes sont présentes durant le processus d’incinération de l’animal. « Cette approche m’interpelle plus spécialement, car à l’instar des humains, l’animal est exposé dans un salon funéraire. Les gens peuvent le toucher, prélever quelques mèches de son poil, mais aussi raconter des histoires et anecdotes qui le concernent », explique Chantal Cadorette.
Crémanimo offre aussi le service de crémation privée, destiné à ceux qui désirent conserver les cendres du défunt dans une urne individuelle, sans toutefois être présents sur place. Elle propose également le service d’incinération commune, offert à ceux qui ne souhaitent pas les conserver. Peu importe l’option choisie, la clientèle est bien préparée à vivre le scénario qu’elle a envisagé.
Soulagés et apaisés
À l’issue du cérémonial funéraire, les propriétaires d’animaux défunts en ressortent soulagés et apaisés. D’ailleurs, afin d’immortaliser leur mémoire, le portail Web de Crémanimo a prévu un cimetière virtuel, où sont publiés des textes rédigés par les maîtres d’animaux décédés.
La question du deuil animalier n’est pas toujours facile à appréhender. Cela dit, qu’on le veuille ou non, tout animal domestique finit par s’éteindre. S’il emporte avec lui une part de nous-mêmes, en revanche, son souvenir ineffable agira comme un baume qui nous permettra de lui survivre. Pendant ce passage difficile, il faut chercher une lueur d’espoir dans la noirceur opaque; le clair-obscur duquel émane une impression d’optimisme. Car après tout, il y a ceux qui partent, mais aussi ceux qui restent.
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Photo 2 et 3: Courtoisie Crémanimo
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