23 mars 2016 — En cette période pascale qui approche, offrir des lapins en cadeau est monnaie courante. Or, bien souvent, mieux vaut opter pour ceux qui sont en chocolat, car un lapin en chair et en os suppose d’énormes responsabilités.
La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA de Montréal) rappelle que chaque année, elle accueille environ 300 lapins, dont certains sont abandonnés dans les mois qui suivent la période de Pâques, précise un communiqué de presse mis en ligne par cet organisme.
Achats en hausse
« La demande pour les lapins est en hausse à cette période-ci de l’année », constate Richard Chicoine, copropriétaire du Clapier 101 Lapins, où sont élevés des lapins nains. Certaines personnes souhaitent en adopter pour les bonnes raisons, tandis que d’autres le font sans trop savoir ce que cela implique.
« Les acheteurs frivoles sont faciles à repérer, car ils ne s’intéressent pas vraiment aux conditions d’élevage d’un lapin, ou à ce dont ils ont besoin pour vivre dans un environnement adéquat. La plupart d’entre eux décrochent lorsqu’ils apprennent que je les vends 85 $ chacun, qu’il faut les faire stériliser à l’âge de six mois et leur donner une nourriture d’excellente qualité », note Richard Chicoine.
Une grosse commande
Il y a quelque temps, une dame l’a contacté pour acheter quatre lapins. Elle voulait les donner en cadeau à ses quatre enfants. « Je l’ai tout de suite mise au pied du mur, afin qu’elle réalise qu’une telle acquisition engage de nombreuses responsabilités. Il faut savoir qu’un lapin peut vivre une dizaine d’années en moyenne », insiste Richard Chicoine, qui offre un kit de transition à tous ses clients acheteurs, un carnet de santé et vaccine tous ses lapins.
Selon lui, un éleveur a le devoir d’informer le grand public, en toute circonstance, des conséquences d’adopter un animal. « Pas seulement à Pâques ou à Noël », insiste-t-il. Même son de cloche à la clinique vétérinaire Samson, où le sens des responsabilités à l’égard des animaux est indiscutable. « Malheureusement, certaines personnes associent les lapins à une bande dessinée. Quelques mois après en avoir acheté, ils les remettent à la SPCA », nous dit la Dre Geneviève Rosseel, vétérinaire.
Avant d’acquérir un lapin, tout acquéreur éventuel doit se demander s’il est prêt à s’en occuper pendant plusieurs années. Il lui faut également savoir quels sont ses besoins, notamment en termes d’espace et d’exercice physique. « Nous sommes redevables et responsables de tous les animaux que nous adoptons », souligne Geneviève Rosseel. Par conséquent, acquérir un animal ne saurait être pris à la légère. Mieux vaut le savoir avant de plonger.
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Photo 1: Courtoisie Clapier 101 Lapins
Photo 2: Brebca