Les lapereaux en liberté doivent le rester

8 avril 2019 — Les petits lapins s’apprêtent à sortir de leur terrier douillet, en raison du temps plus doux. Plusieurs propriétaires résidentiels pourraient donc en apercevoir dans leur cour arrière ou leur jardin.

S’ils sont seuls, cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ont été abandonnés, prévient le Centre de réadaptation de la faune des Prairies. Selon Simone Brandon, qui y travaille en tant qu’éducatrice, l’organisme reçoit environ 500 lapereaux par an. Ils ont été amenés par des gens qui pensent qu’ils sont devenus des animaux errants.

En réalité, la mère ne visite le terrier qu’une ou deux fois par jour pour éviter d’attirer les prédateurs. Le fait que les nouveaux-nés soient souvent seuls participe à leur apprentissage de la vie. En temps normal, ils sont en mesure de quitter le terrier à quatre semaines. Néanmoins, leur taille n’excède pas celle d’une balle de tennis.

Partir à l’aventure

Les lapereaux sortent du nid pour explorer leur environnement plus ou moins immédiat. Ils continueront à téter leur mère jusqu’à l’âge de deux mois. Advenant qu’ils soient domestiqués, le lait maternel sera progressivement substitué par des granulés, de la luzerne et du foin d’excellente qualité.

Une mauvaise alimentation pourrait leur occasionner de sérieux problèmes intestinaux, ce qui pourrait provoquer leur décès. La marge d’erreur est donc pratiquement nulle, car le système gastro-entérique des lapereaux est très fragile, et donc propice au développement bactérien. Des petites portions de fruits et  légumes peuvent leur être servies dès l’âge de deux mois.

Le Centre de réadaptation de la faune des Prairies rappelle qu’en milieu sauvage, une fois les lapereaux capturés par l’homme, ils ne pourront plus retourner auprès de leur mère, qui les reniera à cause de l’odeur humaine.

Photo: Prierlechapelet

Source : Radio-Canada et François G. Cellier
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