Par François G. Cellier
7 mars 2015 – Certaines personnes ont peine à imaginer l’amour qu’un maître peut ressentir pour son animal. Celui qu’éprouve Jacques Lessard à l’égard de Nymous est inestimable. Quand on le lui a enlevé pour l’emmener dans un refuge, il a perdu l’équilibre et s’est retrouvé démuni.
Un animal pour la vie
L’attachement à un animal n’est pas une blague. Il faut prendre cette émotion très au sérieux. La plupart des propriétaires d’animaux ont le cœur brisé quand ils doivent les faire euthanasier, au point de parfois sombrer dans une profonde déprime. C’est ce qui est arrivé au père adoptif de Nymous, en quelque sorte, qui ne mangeait pratiquement plus depuis que l’animal lui a été confisqué, dormait à peine et n’avait qu’une idée en tête : récupérer son raton laveur.
Cela dit, les agents de protection de la faune qui l’ont saisi ont fait leur travail. Il ne pouvait pas en être autrement, car la loi, c’est la loi. Il est interdit d’avoir un raton laveur au Québec. Ces agents ont agi dans l’intérêt public, et ce, même si des milliers de personnes sont indignées par ce qui arrive à Jacques Lessard.
Un comportement particulier
Pour l’instant, un élément positif ressort de cette histoire, à savoir que l’homme a été à même d’observer et de comprendre les comportements propres à un raton laveur. Il a non seulement pu constater à quel point cet animal est intelligent, mais aussi comment il se comporte au quotidien. Il peut voir avec ses mains dans l’obscurité, disait-il. Elles font des « radiographies », pour employer un langage imagé. « Cet animal a la finesse du renard et les habiletés d’un petit grizzly », d’ajouter Jacques Lessard. Il pousse différents cris pour communiquer des émotions ou transmettre des messages. « Nous avons tellement appris à propos des ratons laveurs. On pourrait en parler très longtemps. Pour tout dire, avoir une relation avec cette espèce animale est un privilège », affirme-t-il.
La France a récemment intégré un article dans son Code civil, le 28 janvier dernier, qui considère désormais les animaux comme des « êtres vivants doués de sensibilité », et non plus comme des biens meubles. Le Québec serait sur le point de bouger à ce chapitre, ce qui rejoindrait les valeurs que Jacques Lessard cultive à l’égard des animaux, lui qui estime que sa relation avec Nymous en est une « d’âme à âme ».
Tout cela pour dire qu’on peut également comprendre ce qu’il a ressenti, dernièrement, quand il a pu revoir son raton laveur dans le refuge où il se trouve, et où il a été très bien traité. L’animal était heureux de retrouver Jacques Lessard momentanément. En vérité, l’homme est en détresse. Je lui souhaite le meilleur pour la suite des choses, afin qu’il puisse retrouver la paix intérieure et un bien-être salutaire.
Malgré les épreuves et l’usure du temps, il faut retrouver ces saveurs inédites qui font échec à l’insipide; reprendre sa place où trône la vertu, l’ineffable et la soif d’un renouveau qui tend la main. Je tends moi aussi la main à Jacques Lessard et lui souhaite bon courage dans cette épreuve!
François G. Cellier
Éditeur
Réalité Animale
Photos: Courtoisie Facebook
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