12 octobre 2017 — L’art est issu d’un monde à la fois imaginaire et réaliste. Il évolue au fil du temps et des expériences. Patrick Larrivée, peintre animalier, a peaufiné le sien jusqu’à se rendre à des niveaux d’abstraction rarissimes. Pour lui, l’éternité d’une toile passe inévitablement par la lumière. Autrement dit, l’âme du peintre doit rendre les émotions voulues, ainsi que les couleurs pour le dire.
Peindre sans obstacle
L’approche client est fort simple : reproduire l’image d’un animal sans artifices, afin d’éviter les diversions, et pour que l’imaginaire puisse voir l’essentiel. Patrick Larrivée peint sans obstacle, ce qui permet le déploiement d’émotions perceptibles à l’œil nu, qu’il soit averti ou non. Pour tout dire, cet artiste carbure à l’instinct.
L’utilisation judicieuse des couleurs a fait sa marque de commerce. C’est, du moins, ce que pensent à peu près tous ceux qui font affaire avec lui. « Je peins l’image que je vois, tout en immortalisant le regard que porte l’animal sur son maître », détaille Patrick Larrivée. Produire une toile est très demandant pour lui, car il devient une véritable éponge. « Je ressens et absorbe les émotions des autres, en raison d’une hypersensibilité », ajoute-t-il.
Une œuvre d’art doit meubler, et non être décorative, croit cet artiste dont le bagage existentiel est immense. Il lui faut inviter au voyage à travers l’ambiance et les émotions qui en ressortent. Sans ces attributs, un tableau ne parviendra pas à exprimer ce que son peintre voulait transmettre. En fait, une toile réussie déclenche un mouvement oculaire chez qui la regarde.
Nul besoin d’être un expert pour reconnaître le talent. N’importe qui peut distinguer le bon vin de l’ivraie, sans pour autant être œnologue, ou apprécier une littérature sagace d’une autre insipide, pour ne citer que ces exemples. Il en va de même pour une toile : son objectif ne peut être atteint qu’en interpellant la fibre intrinsèque. Avant d’être peintre animalier, Patrick Larrivée a d’abord étudié en architecture, puis il s’est mis à peindre des musiciens rock en action. « Je m’inspirais du ressenti à travers l’espace et l’univers, ainsi que des émotions et des souvenirs pour illustrer ma vision des choses », explique-t-il.
Pour Jimmy Hendrix, les notes de musique symbolisaient des couleurs. Pour lui, un Do dièse était bleu royal. Et un Fa dièse ou mineur désignait le jaune pourpre, raison pour laquelle ce guitariste légendaire offrait des performances uniques sur scène. Ses prestations prenaient l’allure d’un hymne aux paysages et aux couleurs. C’était un peintre de la musique, nous dit Patrick.
Décrochage
Pourtant, tout ce talent aurait pu vaciller au milieu des années 2000, lorsqu’il est passé à deux doigts d’abandonner la peinture, en raison d’une confiance ébréchée qui battait de l’aile. Mais un troisième prix remporté lors du Festival de peinture, à Mascouche, lui a donné un second souffle. Il a dès lors repris le pinceau pour ne plus jamais le quitter. Puis, à force d’ardeur, d’application et de discipline, il est parvenu à donner une signature à ses œuvres. Très peu d’artistes réussissent à le faire. Mais mieux encore, il vit désormais de son art.
Patrick Larrivée devine les choses, par le fait d’un sixième sens qui l’habite. Cela transparaît dans sa peinture, dont l’approche est issue d’une technique qui a fait l’objet d’un raffinement méthodique. Le public ne peut qu’apprécier ce don qui ne demandait qu’à émerger. Après avoir gravi les échelons un à un, il savoure aujourd’hui le fruit d’efforts consentis pendant plusieurs années. Ce qui lui confère, dorénavant, une renommée largement méritée.
Pour joindre Patrick Larrivée: 514 512-3868
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