25 juillet 2015 – L’actrice Joëlle Morin est l’ambassadrice du GRIFF 2015, un événement qui sera présenté par la SPCA de Montréal le 8 août prochain.
Issue d’une famille où le bien-être animal était une préoccupation, Joëlle Morin est un personnage public engagé dans les causes qui tiennent la route, dont celle de l’environnement et des animaux. Douée d’une grande sensibilité et d’un pragmatisme certain, elle pose un regard lucide sur ce qui se trame dans le monde animal, au sein duquel certaines personnes auraient intérêt à se regarder dans la glace.
« On peut juger la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités », a un jour affirmé Mahatma Gandhi. Or, le Québec fait piètre figure en cette matière. Selon l’organisme Animal Legal Defense Fund, cette province s’est classée avant-dernière au Canada, en 2015, au chapitre « des lois provinciales en matière de protection animale ». Encore une fois, le Québec représente « le meilleur endroit, au pays, pour maltraiter un animal ».
Le projet de loi 54
Heureusement, les choses devraient changer lorsque le projet de loi 54 sera adopté. En principe, il devrait statuer que les animaux sont des « êtres doués de sensibilité ». Dans le Code civil du Québec, ils sont actuellement considérés comme des biens meubles.
En deux ans d’existence seulement, le GRIFF est devenu l’un des plaidoyers par excellence pour une meilleure protection des animaux. Pendant ce grand rendez-vous international du film félin, la SPCA de Montréal met l’accent sur des pratiques plus responsables à leur égard.
Un bel héritage
Joëlle Morin, qui se dit ravie d’être l’ambassadrice d’un événement dont le message a une longue portée, a justement un faible pour les chats, encore qu’elle aime toutes les espèces animales. « Je suis née dans une famille qui avait conscience de la souffrance infligée aux animaux dans les cirques, les zoos, les parcs aquatiques et chez des éleveurs peu scrupuleux. Il s’agit d’un héritage inestimable », nous dit-elle.
À vingt ans, sa rencontre avec l’acteur Jacques Godin, pour qui elle voue une grande admiration, lui a ouvert les yeux sur plusieurs réalités animales qui font frémir. « Il m’a fait découvrir l’abomination de l’expérimentation animale; le calvaire vécu par plusieurs animaux de ferme et l’horreur cultivée dans l’industrie de la fourrure », souligne Joëlle Morin. En prime, il lui a offert un abonnement à vie au magazine de l’American Anti-Vivisection Society, qui prône la fin de l’utilisation des animaux à des fins d’expérimentation scientifique.
Actuellement propriétaire de trois chats qui sont des rescapés de la rue, Joëlle Morin s’indigne du traitement qui est réservé à bon nombre d’animaux domestiques. Dans le passé, une de ses amies a trouvé des chatons dans une boîte en carton. Ils avaient été placés sous la roue d’une voiture. Joëlle Morin a adopté l’un d’entre eux. Il s’agit d’une femelle qui a 16 ans aujourd’hui.
Une attitude responsable
Cela dit, avant d’adopter un animal sur un coup de cœur, toute personne devrait se demander si elle est réellement capable d’en assumer les implications multiples. « Il faut lui prodiguer les soins requis, opter pour la nourriture adéquate et s’en occuper afin de combler ses besoins. Être propriétaire d’un animal n’est pas une mince affaire. Et ça coûte des bidous », prévient Joëlle Morin.
C’est précisément ce que le GRIFF véhicule comme message, afin d’éveiller les consciences et de faire en sorte qu’un jour, la préoccupation du bien-être animal ne soit plus un luxe, mais plutôt un réflexe ancré dans nos mœurs. Là-dessus, le Québec a encore beaucoup de travail à faire pour en arriver là.
Crédit photo: Julie Perreault/SPCA de Montréal et Sébastien Ventura
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