12 avril 2018 — ANIMA-Québec a créé une certification qui porte son nom en septembre 2015. Jusqu’à présent, quelque 19 éleveurs ont obtenu la version de base ou celle appelée Génétique plus. Et il appert qu’elle suscite un intérêt accru depuis quelque temps.
Pour s’en prévaloir, les éleveurs canins et félins doivent répondre à plusieurs critères d’évaluation, observer un cahier de charges et recevoir la visite d’un conseiller. Ce dernier vérifiera si un aspirant à la certification est à la hauteur des attentes, ou s’il doit faire des ajustements avant d’y être éligible.
Haro sur les usines d’animaux
Les conditions requises pour obtenir la certification ANIMA-Québec, un organisme dont la principale mission vise l’amélioration du bien-être animal touche, entre autres, les conditions d’hébergement (ex. : salubrité et sécurité), l’évaluation des soins quotidiens accordés aux animaux et la formation des éleveurs.
Ce nouvel outil « représente une formidable percée dans la lutte contre la cruauté animale. Il portera également un dur coup aux usines d’animaux », affirmait ANIMA-Québec en 2015. Et pour cause, puisque la certification atteste que les lieux d’élevage certifiés sont conformes aux exigences; garantit le bien-être des animaux qui y sont gardés, et qu’ils sont traités en vertu d’un cadre éthique rigoureux.
Aurélie Tanné a récemment obtenu une certification Génétique plus. Cette éleveuse de chats de race Bengal (Les Bengalous) jubile, car elle porte désormais l’étiquette qui reconnaît les bonnes pratiques en cette matière. « ANIMA-Québec confirme que je travaille dans les règles de l’art. Mes chats vivent dans un milieu salubre, ils sont bien nourris, disposent d’un environnement adapté à leur besoin et ne manquent de rien », dit-elle.
Chez ANIMA-Québec, on estime que la certification vaut son pesant d’or. « Ceux qui en ont une en parlent avec fierté. Cela aide à la faire connaître », souligne Marie-Claude Gagnon, administratrice chez ANIMA-Québec. Précisons toutefois qu’il existe d’excellents élevages qui ne sont pas certifiés.
L’élevage félin : une passion d’abord et avant tout
L’élevage félin est une véritable passion pour Aurélie Tanné, qui en est à ses débuts dans ce domaine avec son conjoint. On les croit, car jusqu’à présent, cette activité qu’ils ont entamée en 2016 ne génère aucun revenu. En fait, elle entraîne des dépenses. Tous les chats doivent notamment subir une échographie cardiaque annuelle, ce qui coûte 200 $ par animal. On leur fait également passer des tests d’ADN, pour voir s’ils n’ont pas développé une maladie génétique. Sans oublier les prélèvements sanguins, qui visent à détecter une possible leucémie féline ou le sida (FIV/FeLV) chez un chat. Il faut aussi ajouter la litière et la nourriture à la facture.
Néanmoins, la certification ANIMA-Québec offre certains avantages pécuniaires, par exemple la remise d’une carte câlins Mondou qui compte 19 000 points, bons pour une valeur d’achat totalisant 380 $, ainsi qu’une réduction sur certains tests réalisés dans les laboratoires IDEXX. Les éleveurs qui ont obtenu leur certification bénéficient, également, d’une visibilité sur le site d’ANIMA-Québec, ainsi que d’un rabais substantiel au Salon national des animaux de compagnie (SNAC), advenant qu’ils veuillent y louer un kiosque d’exposition.
ANIMA-Québec perçoit 95 $ pour ouvrir un dossier. À cette somme s’ajoute 195 $ pour couvrir les frais découlant d’une visite d’évaluation, ainsi que 180 $ supplémentaires pour la délivrance du certificat. Ce montant sera ajusté selon un prorata. À titre d’exemple, celui qui obtient la certification en milieu d’année paiera 90 $.
L’éleveur devra ensuite remplir un formulaire, lors du renouvellement annuel de son adhésion à la certification, qui coûte 325 $. Et au cours des trois années subséquentes, il sera soumis à une nouvelle visite d’évaluation, pendant laquelle on s’assurera que ses pratiques sont toujours conformes aux standards exigés.
Supervision et surveillance des chats en continu
En cas d’absence du domicile, Aurélie peut compter sur ses parents, qui vivent tout près de chez elle. Ils assureront la garde des animaux le temps qu’il faudra. Nul besoin de les supplier pour le faire, car ils sont très attachés à ces chats. Et lorsque leurs maîtres sont de retour, tous attendent à la porte pour les accueillir. Il faut dire que les Bengals ont un comportement qui s’apparente à celui des chiens. « Intelligents, énergiques et interactifs, ils adorent s’amuser, rapportent les jouets qu’on leur lance, jouent même à la cachette ainsi qu’au chat et à la souris », fait savoir Aurélie, qui est aussi enregistrée chez Chats Canada Cats.
Ces félins sont par ailleurs affectueux, bavards et très doux. Ils ne mordent pas et rangent les griffes en toutes circonstances. La nuit venue, on ne les entend plus. Cela dit, leur tempérament ne sied pas à tout le monde. Ceux qui aiment les chats calmes et effacés devraient s’abstenir d’adopter un Bengal.
Choisir la bonne race féline
Les éleveurs félins rappellent aux adoptants qu’il est primordial, pour eux, d’opter pour une race qui est compatible avec leur personnalité. Cette acquisition doit découler d’une décision réfléchie, car un animal, c’est pour la vie
N. B : ANIMA-Québec a lancé, en décembre dernier, un programme de certification destiné aux établissements désignés comme des pensions et des garderies pour chiens et chats.
Vous pouvez également lire un autre article qui traite du même sujet sur Réalité Animale. On y apprend qu’Élevage Saphira a également obtenu la certification ANIMA-Québec en 2015. Consultez aussi l’entrevue réalisée avec Sarah-Jeanne Labrosse, qui vit avec deux chats de race Bengal.
Photo 1: Courtoisie Les Bengalous
Photo 2: fil-magic
Photo 3: Irina_kukuts
Photo 4: raidy
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