25 juin 2015 — Vaste domaine résidentiel où neuf chats Balinais y ont trouvé leur niche, la chatterie éthique « Sous le Saule » évoque le pur plaisir et une impression de jamais vu. Pour tout dire, l’endroit est très inspirant, car il propose un environnement entièrement adapté à la réalité féline.
Le constat est clair : cette maison familiale a été repensée à la fois pour les humains et les félins. Force est d’admettre que ces derniers disposent d’intérieurs invitants, où l’on trouve des gamelles interactives, des arbres à chats, des poteaux griffoirs, des perchoirs vissés aux murs à profusion ainsi qu’un enclos extérieur.
Mais plus encore, l’endroit est équipé d’une roue d’exercice murale pour chats, qui a été intégrée à un mur exposant les œuvres du défunt artiste Keith Haring. Cette résidence abrite aussi une autre création exclusive, à savoir le Pon-Pon, conçu à partir d’une table rudimentaire achetée chez Ikea. On y trouve également un divan tunnel, dans lequel les chats s’amusent à perpétuité, ainsi qu’une conception murale dont la thématique invite à « pêcher des plumes dans les nuages ». Cette murale est l’œuvre de Mel et Kio (du Pré d’Eau, Paris).
En voie d’extinction
Derrière l’ensemble du concept intérieur émerge Natalie Robidoux, consultante en comportement félin et éleveuse éthique, qui ne désire qu’une chose : perpétuer les chats Balinais, qui sont en voie d’extinction. « J’ai voulu créer cet environnement dans ma propre maison, car je souhaitais intégrer ces chats à ma vie familiale », dit-elle. Les résultats sont étonnants, car à première vue, rien ne laisse croire qu’une personne y élève des félins.
Le terme éthique prend tout son sens dans cette chatterie, puisque la majorité des chats y circulent en toute liberté, reçoivent les soins appropriés et peuvent exprimer leur vraie nature, trois prémisses essentielles pour prétendre assumer ce titre.
Comme toute espèce animale, les chats ont des besoins à combler. Selon la pyramide de Maslow, ils doivent d’abord manger, boire et dormir, pour ainsi répondre à des besoins primaires qui les sécurisent. « L’étape suivante consiste à leur offrir un environnement qui comporte les trois dimensions, ainsi que des situations ludiques (jeu) qui stimulent leurs instincts, par exemple la défense, la prédation et la cachette, pour ne nommer que ceux-là », nous dit Natalie Robidoux.
Les résultats donnent des animaux plus stables sur le plan psychologique, et en bonne santé. Ils sont en outre mieux préparés à quitter le nid familial, afin d’aller rejoindre leur nouveau foyer d’adoption. Et le plus beau dans tout cela, c’est que tous ceux qui sont partis donnent des nouvelles régulièrement. En ce sens, la chatterie « Sous le Saule » est une véritable famille élargie.
À propos du Balinais
Les Balinais sont très interactifs avec leurs maîtres. Ils parlent, vous regardent dans les yeux et sont dotés d’une grande intelligence. Dans la documentation qui traite du Balinais, leur cote atteint 9 sur 10 à ce chapitre. Ces animaux comprennent du premier coup, grâce à un sens de l’observation inouï. Ils réfléchissent, font des déductions et aiment les défis. « Ce que vous donnez à un Balinais, il vous le rend au centuple », assure Natalie Robidoux
Difficile de trouver un Balinais
Ces félins, qui sont une version poils longs du Siamois, sont très difficiles à dénicher pour les personnes qui veulent en adopter un. Il s’agit, en fait, d’une race féline (naturelle) très ancienne née du Siamois. Elle prend ses origines à une époque où des chattes siamoises donnaient naissance, parfois, à des chatons à poils plus longs.
Les contraintes d’élevage sont l’une des causes expliquant sa rareté de nos jours. Les éleveurs de Balinais délaissent cette race pour aller vers d’autres, plus faciles à reproduire, par exemple le chat de race oriental. Élever des Balinais requiert une grande passion, car ils sont à la fois méconnus et très rares. « En somme, faire la connaissance avec un Balinais, c’est l’adopter », conclut Natalie Robidoux.
Photos 2 et 3 : Roue d’exercice et Pon-Pon.
N. B : Une chatterie éthique s’emploie à élever des félins sans tares génétiques, en évitant la consanguinité. Pour y parvenir, tous les chats reproducteurs nouvellement acquis subissent des tests génétiques.
Ce texte a été traduit en anglais.
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